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BYOD, abréviation de l’anglais « bring your own device », en français « apportez vos appareils personnels », est une pratique consistant à utiliser son matériel personnel comme son smartphone, son ordinateur portable ou sa tablette dans un cadre professionnel.
71 % des collaborateurs interrogés en 2013 utilisaient déjà à titre professionnel des équipements non fournis par leur entreprise.
Cette tendance, en pleine progression, crée de nouvelles pratiques en entreprise. Les salariés disposant de leur propre matériel vont être plus efficaces, vont pouvoir travailler n’importe quand en dehors de l’entreprise et du coup, générer un gain de productivité. On constate également une économie sur l’absence d’achat de matériels mais cette évolution va voir disparaitre la frontière entre le monde professionnel et personnel. Ce dernier aspect est le revers de la médaille car il va faire naître de nouvelles menaces en termes de sécurité informatique et de législation.
La sécurité, principale problème du BYOD
En effet, selon une étude du cabinet Winn Schwartau, 25 % des salariés pratiquant le BYOD perdent au moins une fois leur smartphone. Cela implique d’une part, la perte de données professionnelles et d’autre part, la possibilité de voir le réseau de l’entreprise menacé par des cyber-attaques. En effet, le matériel personnel ne répond pas forcément aux usages professionnels : Absence de pare-feu, de mot de passe, d’antivirus ou encore de chiffrement de données, impliquant des risques d’intrusions. Il faut impérativement, dans une démarche BYOD, sensibiliser ses employés aux enjeux et coûts éventuels de la négligence.
Par ailleurs, en raison de l’ampleur de ces pratiques, de nombreuses entreprises tentent de régler ces problèmes avec des logiciels scindant la partie privée et professionnelle pour améliorer la sécurité.
La BYOD soulève une autre question : la durée légale du temps de travail.
Assurément, le but premier est de donner l’accès en permanence vers les informations de l’entreprise. Mais ce temps passé à travailler à son domicile, dans les transports ou (durant) les weekends, doit-il être considéré comme du temps de travail ? La loi française n’est pas très claire à ce sujet et les entreprises ont tout intérêt à prendre les devants pour éviter des conflits juridiques.
Pour résumer, flexibilité, mobilité, rendement, modernisme ou encore réduction des coûts, sont autant de points forts confirmant le véritable enjeu stratégique de la BYOD pour les entreprises. Pour toutes ces raisons évoquées, l’approche COPE, abréviation de l'anglais « corporate owned, personally enabled » ou « propriété de l'entreprise avec accès privé » permettant d'appliquer une politique informatique interne plus rigoureuse, pourrait être le bon compromis !
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